Commencez avant de comprendre ce que vous faites
Nous arrivons à la fin de mes « Notes pour un dégel ». Et moi qui comptais en faire quelque chose de court, un pense-bête à mon usage et peut-être au vôtre, je m’aperçois que j’ai quasi systématiquement dépassé la marque que je m’étais fixée. Je vais essayer de me rattraper in extremis avant la fin de ce cycle en vous donnant un dernier (bref) conseil, qui vous aidera à vous lancer et à maintenir votre élan :
Si comme moi vous avez tendance à rationaliser trop tôt, à anticiper les conséquences de ce que vous écrivez au moment même où vous l’écrivez, à envisager les répercussions de chaque phrase sur le reste de votre manuscrit, commencez avant de comprendre ce que vous faites et rationalisez a posteriori. Cela vous fera gagner un temps fou et vous évitera bien des butées dans votre course vers le dénouement.
Encore une fois, faites simples. (J’aimerais toujours que ce soit plus simple – et pour une grande part, je crois que c’est possible. Nous nous compliquons trop la tâche avec des scrupules et des préoccupations qui n’ont rien à voir avec le fait d’écrire. Ça devrait être une extension de notre être qui nous émancipe de ses limites, pas l’un de ces cols hauts et rigides que l’on appelait dans le temps col-carcan, où s’engoncer dès qu’on s’installe à son bureau.) Écrivez au naturel, sans vous soucier de votre style (le style, c’est ce qui reste quand on a enlevé toute la part morte du langage). Rien d’extraordinaire.
Oh, et n’oubliez pas de finir ce que vous commencez.
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