Le sens d’un virus
Si ma prémisse est la pandémie actuelle, quel est mon argument ?
J’adore les virus. Ils me fascinent depuis le lycée (ah, c’est donc pour ça que personne ne voulait s’asseoir à côté de moi ?). Ne pouvant se reproduire par eux-mêmes comme tout organisme vivant qui se respecte, ils se situent à l’exacte limite du vivant et de l’inerte. Et pourtant, ils parviennent à nous nuire.
Prenons comme prémisse la pandémie actuelle, et évacuons d’emblée tout sentimentalisme. Déplorer le nombre de morts n’apporte aucun sens à l’histoire parce que c’est la réaction humaine et évidente face à un drame. Cela ne coûte rien de le déplorer, vous gagnerez même les bonnes grâces des critiques, qui raffolent des bons sentiments comme moi des virus. Vous devez prendre le risque d’apporter quelque chose en plus. Du sens. Une perspective. Un argument.