Plaisirs et difficultés de nommer
Des plaisirs de nommer un livre et des difficultés de nommer un métier.
L’un des plaisirs d’écrire un livre est d’en trouver le titre, c’est-à-dire de nommer ce que l’on crée. On le trouve parfois avant même de savoir à quel livre il correspond – on écrit aussi un livre pour lui faire adopter un titre orphelin.
Je crois, comme Clare dans La Vraie Vie de Sebastian Knight, qu’un titre « doit exprimer la tonalité d’un livre, non son sujet ». Idéalement, un titre est une bannière : il rassemble tout le livre derrière lui et en suggère le sens et l’atmosphère. De même pour les chapitres, qui sont trop souvent abandonnés sans titre, à peine numérotés par leur auteur. Un blanc ne vaut pas un titre.